Paul Renouard travaillait dehors, dans la rue comme il aimait le dire mais pour réaliser les gravures il a notamment travaillé à :
L’atelier rue de l’Arbre-Sec
« Aujourd’hui nous descendrons, si vous voulez bien, au rez-de-chaussée et, après avoir jeté un regard désolé sur la rampe de goût vraiment trop vulgaire et trop plat, que je ne sais quel architectes vient de placer sur l’escalier que nous devons prendre, nous bornerons notre promenade à la petite salle où M. Paul Renouard qui fut un des meilleurs amis de Cazin et comme lui un élève de Lecoq de Boisbaudran, a réuni les dessins qu’il vient d’achever en comme… . Scion sa spécialité ou sa curiosité, sa badauderie ou son rêve, chaque visiteur eut sa manière de voir l’Exposition. Dans le prodigieux amoncellement d’oeuvres, de formes, de spectacles et de pensées qui, six mois durant, s’offrit à nos yeux et à nos curiosités, chacun fit à son gré son choix, et rien qu’à raconter ses flâneries, à résumer ses impressions, il laisserait avec la confidence de ses préférences et de ses antipathies, un peu du secret de sa propre mature. » Dès le premier coup d’oeil on y retrouve l’auteur des Mouvements, gestes et expressions, le dessinateur de notre temps le plus exempt de « manière, celui dont l’observation franchement et largement humaine n’emprunte de force et de sel qu’à la vérité, dont le moindre croquis est reconnaissable non pas, comme chez ses confrères, à certaines déformations systématiques imposées à la réalité vivante, à certains tours de main qui sont souvent des tours de passe-passe, mais plutôt à un loyalisme tranquille et immuable, qui respecte tout de la vie, sans renoncer à la tentation d’en sourire et au droit de la juger. Ce dessin, admirable de probité, de plénitude et de spontanéité, tour à tour prompt a saisir comme au vpt les gestes éphémères et révélateurs, habile à évoquer les manières d’être caractéristiques– est, à y regarder de près, aussi sensible que la vie est diverse. On se sent ici en pleine humanité. C’est le peuple, c’est la foule qui tient la plus grande place dans les souvenirs d’Exposition de M. Paul Renouard. Tantôt il l’a contemplée des hauteurs de la tour Eiffel ou du Trocadéro, Animant de ses flots mouvants le décor de féerie surgi aux rives de la Seine, tantôt il s’est mêlé à elle ; il s’est laissé porter au courant irisaitble et profond; il a regardé de près, un à un, ces visages simples et expressifs, comme il avait d’un trait rapide croqué les silhouettes chavirées et comiques emportées au roulement du trottoir mobile. II a « tiré au vif comme on disait au temps des Clouet et des Corneille de Lyon, la ressemblance de quelques-uns de ces paysans de France, Boretons, Alpins, Beaucerons, Auvergnats, qui promenaient au milieu de tant de merveilles leurs bonnes faces ahuries. Puis, il s’est arrêté à regarder les ouvriers, terrassiers, électriciens, charpentiers juchés sur leurs échafaudages il y a grimpé à leur côté et a travaillé avec eux il s’est amusé à observer les dîneurs économes installés en plein vent; il a suivi ta queue des femmes se hâtant, comme poussées par une fièvre de désir et d’espoir, vers la « Satte des illusions ? il a portraituré, en quelques coups de crayon, les coloniaux, Annamites et Malgaches, et, pour n’aurait retrouvé le propre palais de Mihosoa trône, ses bains, son cellier et jusqu’à ses comptes domestiques. »
Extrait de « Promenade au Salon » d’André Michel.
L’imprimerie du 22 rue de l’Hirondelle
Paul Renouard était propriétaire d’une imprimerie. Celle-ci se situait au 22 rue des Hirondelles dans le 6e arrondissement.
L’atelier du 35 rue Saint Georges
Après le départ d’Auguste Renoir et de son frère cadet Edmond qui partageait avec lui le 35 rue Saint-Georges (75009), c’est Charles Paul Renouard qui les remplaça dans l’atelier du cinquième étage qui fut détruit en 1818 par un obus allemand tiré par la « grosse Bertha«
L’atelier du 23 Quai des Horloges
Après cet événement, Paul Renouard s’installa au 23 Quai de l’Horloge (75001)