150eme anniversaire des relations franco-japonaises
L’enrichissement de la collection et la création d’un musée
Cette collection se forma ainsi dans un premier temps presque « naturellement » à travers des échanges. A partir des années 1890 cependant, Hayashi se mit à l’enrichir plus sytématiquement. Il semble que Hayashi ait alors eu en tête de rassembler des chefs-d’œuvre de peintres français contemporains pour créer un jour au Japon un musée qui puisse servir de référence aux amateurs japonais d’art occidental, et plus particulièrement aux peintres japonais de style occidental (yôga). Les reçus des œuvres achetées par Hayashi à différentes galeries parisiennes attestent d’un rapide enrichissement de sa collection dans les années 1890. L’analyse de ses factures montre qu’il s’est porté acquéreur de toiles de 37 artistes différents. Les sommes les plus importantes ont été déboursées pour cinq artistes – Degas, Corot, Morisot, Pissaro et Monet. Sur ces cinq artistes, quatre sont des impressionnistes.
Corot, qui se rattache à la période juste avant l’impressionnisme, avait cependant une place à part pour Hayashi qui appréciait tout particulièrement ses toiles. D’ailleurs, même après que sa collection fut dispersée, Ville d’Avray , un des tableaux qu’il chérissait le plus, resta entre les mains de sa famille et est aujourd’hui dans les collections du Musée Bridgestone à Tokyo. Hayashi fut également le mécène du graveur Paul Renouard (1845-1924), et sa collection de près de 200 gravures et dessins fit, à la mort de Hayashi, l’objet d’une donation par ses héritiers au Musée de la Maison Impériale de Tokyo (l’actuel Musée National de Tokyo).